La terre n'est qu'un matériel de réalisation. La création est intérieure et peut s'exprimer de diverses façons.

Je n'ai fait la rencontre de la terre qu'à 11ans. Avant cette découverte, les mots matérialisaient mes idées. Je prenais beaucoup de plaisir à inventer et raconter des histoires. Les mots ne m’ont jamais quitté. La terre cependant me comprend avec plus de justesse. Contrairement aux mots elle n’est pas figée dans une grammaire. Je suis tellement plus libre lorsque j’écris dans l’argile avec pour alphabet les mouvements et les émotions. Le manque de précision des mots et leur caractère restrictif s’illustrent entre autres dans le dur travail qu’est la recherche d’un nom pour une sculpture. C’est pourquoi j’ai abandonné durant plusieurs années l'idée de donner des noms à mes réalisations. Depuis peu, je tente, sans toujours y parvenir, de trouver le mot juste qui reflète la création. Le risque est malheureusement de cloisonner l’interprétation dans un titre et de simplifier la signification ou plutôt les multiples significations de l’œuvre.

L’intérêt de la nominalisation est de permettre une communion entre mots et terre, entre deux passions.

Récement, je suis retrouné vers les mots pour créer.

J'ai mélangé la terre et les mots (Mots en Terre).

J'ai uni dessins et mots (Mots en BD)